Cryptoactifs et e-Dirham
04/11/25 16:41
Le Maroc franchit une nouvelle étape décisive dans sa transformation financière. Après les premières annonces autour du projet de monnaie numérique nationale (e-Dirham) piloté par Bank Al-Maghrib, le Royaume vient de dévoiler son premier projet de cadre légal pour les cryptoactifs.
Deux chantiers distincts, mais complémentaires, qui confirment la volonté du Maroc d’entrer dans l’ère de la finance numérique de manière structurée, sécurisée et souveraine.
Notons que, pour le moment, les monnaies numériques de banque centrale (CBDC) – dont ferait partie le futur e-Dirham – sont exclues du champ d’application de cette loi. Mais leur mention démontre que le législateur prépare déjà le terrain à leur intégration future.
Autrement dit, le Maroc construit les fondations de son futur système financier digital. Le e-Dirham s’inscrira dans cette logique : une monnaie numérique nationale, sécurisée par l’État, intégrée à un cadre juridique cohérent, et capable de faciliter les échanges tout en garantissant la traçabilité.
Cette stratégie pourrait positionner le Maroc comme pionnier régional en matière de régulation numérique et de modernisation monétaire, ouvrant la voie à de nouveaux usages dans le commerce, les services financiers et les paiements transfrontaliers.
Un cadre juridique attendu pour les cryptoactifs
Le nouveau projet de loi, mis en ligne par les autorités marocaines, marque une avancée majeure : il définit pour la première fois les notions de cryptoactifs, stablecoins et jetons utilitaires, tout en précisant les conditions d’agrément des acteurs souhaitant opérer sur ce marché. Objectifs principaux :- Encadrer l’innovation financière sans freiner son développement,
- Protéger les investisseurs contre la spéculation sauvage,
- Lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Notons que, pour le moment, les monnaies numériques de banque centrale (CBDC) – dont ferait partie le futur e-Dirham – sont exclues du champ d’application de cette loi. Mais leur mention démontre que le législateur prépare déjà le terrain à leur intégration future.
Un pas de plus vers le e-Dirham
Dans notre précédent article, nous évoquions le e-Dirham comme l’étape suivante de la modernisation monétaire du Maroc. L’annonce de ce cadre légal vient confirmer que le pays avance méthodiquement : avant de lancer sa propre monnaie numérique, il met en place un environnement réglementaire solide pour encadrer l’ensemble des actifs numériques.Autrement dit, le Maroc construit les fondations de son futur système financier digital. Le e-Dirham s’inscrira dans cette logique : une monnaie numérique nationale, sécurisée par l’État, intégrée à un cadre juridique cohérent, et capable de faciliter les échanges tout en garantissant la traçabilité.
Un modèle d’équilibre entre innovation et souveraineté
En choisissant de réguler avant de libéraliser, le Maroc adopte une approche prudente mais visionnaire. Alors que plusieurs pays expérimentent les crypto-monnaies sans garde-fous, le Royaume trace sa propre voie : celle d’une innovation encadrée, où la technologie sert la stabilité et la confiance.Cette stratégie pourrait positionner le Maroc comme pionnier régional en matière de régulation numérique et de modernisation monétaire, ouvrant la voie à de nouveaux usages dans le commerce, les services financiers et les paiements transfrontaliers.