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Sahara occidental : L’ONU soutient le plan d’autonomie marocain


Le 31 octobre 2025, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté une résolution historique qui inscrit le plan d’autonomie proposé par le Maroc comme base prioritaire de toute solution politique au conflit du Sahara occidental. Cette décision, soutenue par onze pays, marque un basculement profond dans la diplomatie régionale.
Une résolution qui consacre la voie marocaine
La résolution, adoptée à 11 voix pour, 0 contre et 3 abstentions (Russie, Chine, Pakistan), prolonge également le mandat de la MINURSO (Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental) jusqu’au 31 octobre 2026.

Extrait clé :

Le Conseil de sécurité souligne que l’autonomie sous souveraineté marocaine constitue une base sérieuse, crédible et réaliste pour parvenir à une solution politique durable et mutuellement acceptable.
Cette formulation renforce la légitimité du plan d’autonomie marocain de 2007, tout en évoquant toujours le principe d’autodétermination sans toutefois mentionner explicitement un référendum d’indépendance, comme le demandait le Front Polisario.

Analyse point-par-point : ce que change la résolution


1. Une victoire diplomatique marocaine

Le Maroc voit sa stratégie internationale validée au plus haut niveau. Le texte de l’ONU ancre le plan d’autonomie dans le droit international, ce qui renforce la légitimité de la souveraineté marocaine sur ses provinces du Sud. Rabat gagne ainsi une position de force dans les négociations futures.

2. Un revers pour le Front Polisario et l’Algérie

L’Algérie, qui soutient le Front Polisario, n’a pas pris part au vote, signe de désaccord et d’isolement diplomatique. Le Polisario, de son côté, a dénoncé une « trahison du droit à l’autodétermination », tandis que les alliés du Maroc, notamment les États-Unis, la France et plusieurs pays africains, ont salué une avancée réaliste et pragmatique.

3. Le maintien du cadre onusien

La MINURSO reste sur le terrain pour un an supplémentaire. Son mandat inclut la surveillance du cessez-le-feu et le soutien à un dialogue politique. Cela garantit un cadre de stabilité minimum tout en maintenant la pression diplomatique sur les parties.

4. Des implications économiques majeures

Le Maroc pourrait tirer parti de cette reconnaissance pour accélérer le développement des provinces du Sud :
- Projets portuaires (Dakhla Atlantique),
- Infrastructures logistiques et zones franches,
- Énergies renouvelables (hydrogène vert, solaire),
- Tourisme et pêche.
Cette dynamique devrait renforcer la confiance des investisseurs étrangers, notamment européens, africains et américains.

Réactions officielles

Ministère marocain des Affaires étrangères :
« Cette décision historique confirme la pertinence et la primauté du plan d’autonomie comme unique base sérieuse pour une solution durable. »
Front Polisario :
« L’ONU cède aux pressions de certaines puissances et s’éloigne du droit à l’autodétermination. »
Algérie :
« Cette résolution n’apporte aucune solution équilibrée et ne répond pas aux aspirations légitimes du peuple sahraoui. »
États-Unis :
« Le plan d’autonomie du Maroc demeure la solution la plus crédible et réaliste. »

Conséquences régionales : Afrique du Nord, de l’Ouest et centrale

Cette résolution peut inciter plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et du centre à renforcer leurs liens avec le Maroc. Déjà, plus de 25 États africains ont ouvert des consulats à Dakhla et Laâyoune, marquant un appui concret à la souveraineté marocaine.

Intégration économique et sécurité

Une stabilisation du Sahara favoriserait les corridors logistiques Maroc–Afrique de l’Ouest (notamment via le futur port de Dakhla).
Cela pourrait consolider la coopération sécuritaire contre le terrorisme sahélien.
En revanche, une crispation entre Rabat et Alger pourrait nuire à la coopération régionale.

Impact sur les organisations africaines

Le soutien onusien pourrait encourager l’Union africaine à ajuster sa position et à relancer le dialogue interne sur la question saharienne, en alignement avec les décisions de l’ONU.

Un tournant mais pas une fin

La résolution du 31 octobre 2025 redéfinit le rapport de force diplomatique au Maghreb et en Afrique.
Elle ne clôt pas le dossier du Sahara occidental, mais établit clairement le plan d’autonomie marocain comme référence centrale.

Pour le Maroc, c’est une victoire politique et économique.

Pour la région, c’est une nouvelle carte géopolitique en train de se dessiner — où le Royaume apparaît comme un acteur clé de la stabilité et du développement africain.